It's your Tour: Revue des parcours de ces dernières années
J'ouvre ce sujet pour discuter des parcours proposés par les organisateurs des grands tours ces dernières années. L'idée c'est d'évaluer les tracés et de proposer des ajustements (toujours réalistes je tiens à le préciser). On peut aussi essayer de tirer des leçons de ce que la course a donné (sachant que les parcours n'expliquent pas tout bien sûr). J'espère que vous serez nombreux à réagir ! (Et je crois qu'il ne faut pas mentionner l'année courante - pas de "Tour de France 201.")
by Jo Juju et Camille on 
by Paul on
Alors, ce Tour 104 terminé, il est temps de revenir sur ce que le parcours aurait pu proposer de mieux.
Voici les modifications que je propose :
1) Le 1er CLM passe à une vingtaine de km. Cela afin de pousser les coureurs à rattraper leur retard dans la montagne.
2) Liège avec le Thier des Forges à une quinzaine de km de l'arrivée.
3) OK pour Longwy même si ça reste une course de côte.
4) OK
5) Chevrères avant la PDBF.
6) OK
7) En lieu et place de la boucle finale vers l'est, on part vers l'ouest pour aller chercher une première côte au-dessus de Vosne-Romanée, puis une seconde plus facile (Villers-la-Faye), les derniers kilomètres sont les mêmes qu'"en vrai".
8) OK
9) Descente du GC vers Culoz si possible.
10) Au lieu de se cantonner à la vallée de la Dordogne, étape plus courte et plus accidentée.
11) OK
12) OK, même si l'Altiport est une bêtise.
13) OK
14) OK
15) OK
16) OK
17) La Mure-Izoard, pure course de côte sans Vars.
18) Briançon - Serre-Chevalier par Montgenèvre, Moncenisio, Mont-Cenis, Télégraphe et Galibier.
19) OK
20) OK
21) OK
Du coup on a un peu plus de chrono, moins d'étapes de plaine toutes plates et des Alpes réarrangées. Mais là honnêtement je me demande si le parcours n'est pas un problème très secondaire... Quoi qu'on fasse, on est toujours déçus.
Bonjour AT.
J'aurais "composé" différemment les chronos : 14-40.
Pour la plaine, de petits rajouts en difficultés sur diverses étapes seraient ils productifs ?
Je préfère me concentrer sur une seule : Liège (dimanche) avec 240 km (si on maintient le crochet par M'Gladbach au départ) et 5/6 cotes sur le final.
Sinon, ok. Pourquoi "bétise" l'altiport "007" ?
Sur le Giro numéro 97, je comptabilise 6 hc : Plan di Montecampione, Gavia, Stelvio, Paradiso del Cevedale (21,6 km 6,44%, inégal et +2000m), Panarotta-2000 et le Monte Grappa.
Ciao.
Oui le Giro d'il y a 3 ans est le plus fourni en HC de ces dernières années, mais en réalité il y en a 7 puisque vous oubliez le Zoncolan.
L'altiport a bloqué toute la course avant (alors que Froome n'était pas bien ce jour-là). Ce fut l'étape de montagne la plus ennuyeuse des 3 semaines. Donc certes les 300 derniers mètres étaient sympas mais ça ressemblait plus à la Vuelta ou à la Flèche Wallonne qu'au Tour de France. Dans ce cas, autant éviter le port de Balès qui s'est retrouvé tristement escamoté. Et en plus il s'agit de l'un des pires James Bond...
OK pour durcir Liège mais alors ça veut dire qu'on laisse tomber Nuits-Saint-Georges et Bergerac ? Ce furent pourtant deux des pires purges de ce Tour...
Re.
Oublier le Zoncolan ...
Ok pour la Dordogne (pour pièger), d'autant qu'on "tournique", que le lendemain c'est plat vers Pau, et la veille repos (parfois des surprises en reprise).
NSG avec les Rousses en enchainement s'impose moins.
Nous aurions donc sept étapes "label-sprinters" (4-6-7-11-16-19-21).
Faut quand meme en laisser.
Quasiment toutes les escalades (étapes majeures) ont déçu.
Ce n'est pas l'altiport qui a bloqué, mais certaines circonstances :
les positions resserrées, nouvelle donne chez Astana (Fuglsang blessé), manque d'audace face au risque et face à Sky, DS trop calculateurs.
Mais cela reste incompréhensible. Sans appuyer à fond, il reste possible de tester ses adversaires en produisant des accélérations et/ou changements de rythmes susceptibles de perturber/désorganiser le "train blanc".
Cela permet de tester les adversaires, temps de réactions, surprendre un "mal place".
Une attaque ne "tue" pas !
Au lieu de cela "je te tiens tu me tiens par la barbichette ...".
L'Equipe, France TV, et tous les "suppots" ou "sbires" des caciques d'Issy les Moulineaux feraient bien d'arreter de leurrer le public.
Bravo pour les performances de certains coureurs français : Barguil, Calmejane plus que Démare (sans la chute ...) ou Bardet (avec un peu plus de chrono aurait-il fini sur le podium ?) dont je "crains" de percevoir les limites.
N'empeche, il est urgent de reconstruire un Tour avec des étapes qui créent des differences et du mouvement en montagne. Ce serait dramatique de se contenter de quelques secondes à gauche ou à droite tous les ans.
A l'avenir, exceptés étudiants, pensionnés ou vacanciers; qui va encore sacrifier une demi-journée de congé pour des étapes de montagne sans attaque des ténors où tout est (quasiment) orchestré pour maintenir le suspense à la fin ?
Une petit crochet sur le "smart" tous les 15-20 minutes, au cas où ...
Ciao.
Bonjour à tous
Globalement, le parcours de ce Tour de France était pas mauvais (peut-être même un des meilleurs du XXI siècle) et pourtant on s'est terriblement ennuyé avec cette non-lutte pour le classement général. C'est dû sûrement à l'attentisme des protagonistes : Uran fait 2ème sans avoir attaqué une seule fois, Aru a flanché physiquement, Landa était bridé par Froome. Je veux pas faire du cyclisme-fiction mais si on avait attaqué dans Peyresourde ou si AG2R avait vraiment monté plein gaz Peyra-Taillade, on en serait peut-être pas là.
Mais, tout cela me chamboule quand même mes idées d'un parcours "idéal". Je ne vois pas comment améliorer significativement la première semaine ou les Pyrénées. Evidemment, il aurait fallu inverser Izoard et Galibier mais est-ce que ça aurait tout bouleverser ? J'en doute.
Enfin, André, quels tracés permettent de creuser des écarts en montagne ? Le Mont du Chat (9 km à 10% !) n'ont fait que lâcher des mecs qui, de toute manière, n'arriverait pas à jouer la gagne. Dans les 18% de Péguère, il n'y a que Bennett qui est écarté parmi les membres du top 10 ! Quant au Galibier et ses 35 kilomètres de montée, ça ne fait que 30 secondes à l'arrivée (et encore l'écart s'est creusé dans la descente ...).
Donc voilà, faut-il revenir à des tapponnes de 250 kms avec 6 cols pour voir des écarts ? Ou multiplier les étapes très courtes mais très denses ? J'ai comme l'impression que, tu peux proposer n'importe quel parcours, avec tous ces grimpeurs attentistes prêts à rouler pour défendre leur neuvième place dès qu'un mec pas trop mal placé tente un truc, au final, on aura toujours des Tours qui se joueront à coup de secondes dans la montagne et à coup de minutes dans le contre-la-montre.
Et d'ailleurs, le contre-la-montre, que faire ? Cette année, 35 kilomètres, et Froome creuse déjà 1'15" sur Uran. Rédhibitoire. Alors quoi, encore moins de chronos ? Ah oui, mais le classement général est trop serré, on ose pas prendre des risques. Et puis bon, un vainqueur de Tour de France doit savoir rouler aussi ! Et si on met plus de chronos, Froome creuse trop d'écarts et on ne joue plus que la deuxième place. J'en viens à me dire que la seule menace pour Froome dans les prochaines années sera Dumoulin parce que ce sera le seul qui pourra lui reprendre du temps dans cet exercice.
Mais, ce que je dis ne se limite pas qu'au Tour de France, puisque c'était déjà le même cinéma sur le Tour d'Italie (un peu moins marqué, certes) où seul le Blockhaus a creusé des gros écarts comme la Pierre Saint-Martin en son temps. La seule étape qui m'a vraiment fait vibré dans son intégralité, c'est Foix et pourtant, ce n'était pas les grands favoris qui ont fait la course.
En espérant un Tour de France de qualité l'année prochaine.
@1010
C'est sûr c'est à désespérer du cyclisme ce Tour...
Tu as raison de souligner que le Tour d'Italie s'est joué un peu de la même manière, même s'il était d'un intérêt supérieur au Tour.
Mais qui avait les moyens de gagner ce Tour à part Froome ? Moi je ne vois personne. Aru et Porte étaient à mon sens les deux challengers les plus sérieux mais l'un a flanché et l'autre a chuté. De toute façon on ne peut pas dire que Porte soit un grand offensif.
Les mesures les plus urgentes à mettre en place ne concernent pas le parcours. Suppression des oreillettes et des capteurs de puissance, réduction du nombre de coureurs (à moins que 8) et éventuellement salary cap, c'est comme ça qu'on pourrait retrouver goût au cyclisme. J'espère que Prudhomme se rend compte que la situation devient critique, quand on veut on peut !
Bonjour 1010, bonjour AT.
Moi aussi je me pose des questions. Et c'est vrai qu'ASO tente des choses, mais avec toujours le "frein à main" en haute montagne. Dommage la trame était originale.
Je note simplement que sur les grosses étapes du Giro (Corvara, Aprica), et Vuelta (Andorre) ces dernières années, cela a explosé.
Sur Corvara l'an dernier (220 km), au pied du Giau, les "mecs" étaient quasi tous "cramoisis".
Sur le dernier Giro, en dernière semaine, je n'aurais validé que l'étape de Bormio (en inversant Stelvio et Santa Maria).
Etapes courtes/étapes longues : les deux ! les premières pour le mouvement, les secondes pour créer des écarts. Mais plus d'étapes courtes à priori.
Des attentistes y en a toujours eu.
Je l'ai déjà mentionné, quand 5/6 coureurs se tiennent de près cela renforce encore la course defensive.
Porte n'a jamais convaincu sur trois semaines, Aru (il avait quand meme laché deux fois Froome à la régulière) était diminué (bronchite consécutive à de l'air-co !). Mais montrons nous magnanimes : nous verrons dans le futur s'ils ont le potentiel.
L'étape du mont du Chat était peut-etre mal placée. A ce stade du Tour fallait arriver au Bourget-du-lac. N'empeche le premier qui ose est encore Aru, et je suis d'accord avec ceux qui estiment qu'avec un col pareil en fin d'étape la course était lancée. Dommage pour Bardet, mais ce fut un final palpitant.
Cette montée seule avait fait plus de dégats au Dauphiné !
Cette année, depuis longtemps, le plateau du Giro était au moins aussi relevé que celui du Tour (si on élague avec tous ceux qui ont pris le depart mal préparés) avec des hommes parfois plus motivés.
Le niveau de ce Tour était inférieur aux précédents.
Je souscris pleinement au dernier paragraphe d'AT.
Ciao.
AT
Bardet lui était au moins égal en montagne mais malheureusement, il a beaucoup trop de lacunes en contre-la-montre. D'ailleurs, tous les vainqueurs du Tour savait, au pire, limiter la casse sur un chrono en troisième semaine. Bardet n'en ait pas capable visiblement. Après, Uran, pour moi, ça reste une inconnue, il répondait toujours facilement aux attaques.
Enfin, je te suis sur tes mesures sauf la réduction des équipes excessive où je suis plus mitigé.
André
Effectivement, Corvara avait été très révélatrice contrairement à Ortisei, cette année. La distance a dû jouer, sans doute. Vers Aprica, le Mortirolo, c'est difficile d'escamoter ! Et puis, il y avait une certaine hétérogénéité parmi les leaders cette année là. Enfin, Andorre, c'est un parcours dantesque !
Le format moyen (160/180 kms) semble, en effet, ne plus avoir la cote en montagne.
Ok pour la défensive quand les écarts sont resserrés mais on voit aussi cette attitude quand les écarts sont importants et "irrémédiables".
Le Mont du Chat, les 10 kms plats n'étaient pas forcément un problème : un autre coureur que Bardet, avec 30" d'avance, va certainement au bout. Une nouvelle bonne raison de bosser le CLM !
Oui, un niveau légèrement inférieur mais au final, la même physionomie que l'année dernière avec une dizaine de gars plus ou moins tous du même niveau. Et la sélection (par l'arrière) s'est faite sur chute puis sur la récupération.
Pour terminer, quand on regarde la course de Uran, je pense que Valverde aurait vraiment pu gagner le Tour. Mais bon, on ne saura jamais.
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