created by Elie on Thursday 18 October 2012 at 20h50 | viewed 9793 times | 7 messages
Elie
- on Thursday 18 October 2012 at 20h50
MONT AIGOUAL (1565 m), emprunté une seule fois par le Tour de France, en 1987, classé en 2e catégorie (si quelqu'un connait le versant emprunté, qu'il se manifeste ...)
Situé à la limite des départements du Gard et de la Lozère, le Mont Aigoual est connu pour sa station météorologique et pour son placement sur la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée.
Ainsi, à l'Ouest de l'Aigoual, on retrouve les vallées encaissées du Tarnon, de la Jonte, de la Dourbie et du Trévezel (toutes empruntées dans ce dossier !), affluents du Tarn et entrecoupées de vastes plateaux tels que les fameux causses. On retrouve donc ici des ascensions longues, peu pentues mais assez irrégulières.
De l'autre côté, à l'Est, se trouve les sources et affluents de l'Hérault (destiné à se jeter dans la Méditerranée) qui plongent très vite vers la plaine, c'est donc là que nous avons les pentes les plus acérées de l'Aigoual, celles qui devraient attirer votre attention !
Je pense qu'il est également nécessaire de préciser qu'il existe une multitude de routes sillonnant le massif de l'Aigoual, ainsi, j'ai essayé de faire une liste assez complète de toutes les ascensions possibles (et pertinentes dans un parcours de Tour de France) avec l'arrivée toujours au sommet de l'observatoire, à 1565 m d'altitude !
Pour me faciliter la tâche et pour critère sportif, le dernier kilomètre est toujours celui venant de l'Ouest :
Ainsi, le détournement des voitures suiveuse pourra se faire par la route contournant le sommet par l'Est en revenant sur Prat Peyrot :
C'est parti !
1) Versants Nord et Ouest :
J'ai mis ici 7 ascensions possibles, j'insisterais sur celles que je juge plus pertinentes que les autres.
Départ de Vébron :
par le col du Perjuret : 20,8 km à 4,1 %
L'ascension démarre réellement à la sortie du village de Fraissinnet-de-Fourques avec 5 km difficiles jusqu'au col du Perjuret, où l'on tourne à gauche sur la route menant au mont Aigoual, s'en suit une dizaine de kilomètres assez faciles (5 % sur 4 km au milieu et 1 km à 9 % tout de même) avant de rejoindre Cabrillac (1200 m) où l'on attaque les 7 derniers kilomètres à 6-7 %.
Fraissinet
Col du Perjuret (route de l'Aigoual à droite
Entre Perjuret et Cabrillac (route commune à plusieurs montées)
Cabrillac
Sortie de Cabrillac
Entre Cabrillac et l'Aigoual
Dernier kilomètre, à gauche, la route de l'Espérou
2 montées assez difficiles entrecoupées d'un replat de 10 bornes entre Perjuret et Cabrillac, sur une route large et en bon état du début à la fin. Intéressant.
par le village de Rousses : 15,7 km à 5,3 %
On commence à monter réellement depuis Rousses sur une route étroite, mais en bon état dans de beaux pourcentages avant un petit replat à l'approche de Cabrillac, la suite vous la connaissez déjà …
Rousses
Montée intéressante « entachée » d'une difficulté à Rousses, concernant l'étroitesse de la route.
Meyrueis :
par le col de Perjuret : 21,9 km à 3,6 %
Départ réel à Salvinsac avec de faibles pourcentages jusqu'au Perjuret, et donc jusqu'à Cabrillac et ses 10 km vallonnés, la fin est plus intense.
Sortie de Salvinsac
Route en très bon état mais pentes trop faibles pour être pertinente.
par le causse Noir : 30 km à 3 %
Ascension en 2 parties : l'une menant jusqu'au causse Noir dans des pourcentages respectables avant une longue portion de 15 km (jusqu'à Camprieu) vallonnés, sinueux mais jamais difficiles devant le site remarquable de Bramabiau. Ensuite, on retrouve une pente plus ardue (jamais sous les 4%) jusqu'au sommet, cette fois abordé par le Sud et les cols de Serreyrède et de Prat Peyrot.
Sortie Meyrueis
Causse Noir
Vers l'abîme de Bramabiau
Sortie de Camprieu (route commune à plusieurs montées)
Route du col de la Serreyrède (à gauche)
Avant Serreyrède
Col de la Serreyrède
Virage à gauche, environ 2 km du sommet
L'état de la route ne présente pas de difficultés mais l'approche bien qu'originale n'est toutefois pas très difficile.
Trèves : 27,1 km à 3,5 %
Une ascension simple par ses pourcentages mais qui ne s'arrête jamais de grimper, excepté un replat entre les 14e et 17e kilomètres, du côté de Camprieu, où l'on retrouve la route de Serreyrède et de Prat Peyrot plus haut.
Sortie de Trèves
Route de Trèves
Entre Trèves et Camprieu
Saint-Sauveur-Camprieu
Une route étroite mais en bon état jusqu'à Camprieu avant d'attaquer un boulevard jusqu'au sommet. Pas difficile, certes, mais intéressant dans de la moyenne montagne.
Saint-Jean-du-Bruel :
par le col de Rhodes et Camprieu : 32,9 km à 2,9 %
Un départ difficile à travers la forêt domaniale de l'Aigoual et au passage des cols de Pierre Plantée et de Rhodes présente 13,5 km à 5 % (max 9 %), s'en suit un replat de 10 bornes sinueuses mais très simples avant de rejoindre la route de Serreyrède …
Saint-Jean-du-Bruel
Col de la Pierre Plantée (la route de Rhodes est à droite)
Croisement de la route de Rhodes (en face) et celle de Camprieu (à gauche)
La route est bonne au début même si je n'ai pas d'infos sur son état à travers la forêt. La fin ne pose toujours pas de soucis. En tous cas, ce versant est vraiment intéressant avec 2 GPM distincts entrecoupés de 10 km sans descente et sinueux.
par Dourbies et l'Espérou : 40,1 km à 2,6 %
Le début est difficile avec une montée longue de 10 bornes (2 km de descente au milieu) aux pourcentages élevés (max 12 %), après 5 km de descente-plat, on rejoint le village de Dourbies où l'on attaque un faux-plat sinueux de 15 bornes jusqu'à l'Espérou, de là, on rejoint le col de Serreyrède, et la montée Sud de l'Aigoual.
Départ de St-Jean pour Dourbies (route en face)
La route semble assez étroite jusqu'à Dourbies et même peut-être au-delà. De toute façon, le profil de cette ascension n'est pas le plus intéressant même si l'approche me séduit.
2) Versants Sud et Est :
6 ascensions, toutes intéressantes car plus pentues que celles venant de l'Ouest.
L'Arboux et le col de la Luzette : 28 km à 4,7 %
Déjà présenté, le col de la Luzette est sans doute le plus difficile du coin (16 km à 7 % avec des pointes à 15), après 5 km de descente et de plat, la route rejoint l'Espérou où l'on entame la partie finale de l'Aigoual (7,5 km à 4,5 %).
Sortie de Beaulieu (la route est déjà étroite)
Route du col
Le paysage est de plus en plus sauvage
En approchant du sommet, la route s'élargit
Le col de la Luzette
Entre la Luzette et l'Espérou
L'Espérou
Le versant le plus intéressant aux yeux de tous emprunte tout de même une route assez étroite, en atteste les images, mais semblable à Péguère (qui ne faisait que 3 km), suffisant pour faire passer le Tour ??
Le Vigan
par le col du Minier : 34,8 km à 3,8 %
2 premiers kilomètres raides à la sortie du Vigan (9 %) sur la D370 qui semble assez étroite (possibilité de rejoindre la D48 du côté d'Avèze). Après, on a le long col du Minier (21 km à 5 %) et une pente très régulière, à partir de là, on a 5 km de descente faiblement inclinée jusqu'à l'Espérou où l'on retrouve la route Sud de l'Aigoual.
Le Vigan
La fin du « raidard » à la sortie du Vigan (en face)
Entre le Vigan et le col de Broue
Col de Broue (à gauche : le col du Minier, à droite : celui de Mortals)
La route du Minier
Le col du Minier
Entre le Minier et l'Espérou
Une route assez large et en bon état du début à la fin pour un parcours intéressant mais peut-être trop roulant.
par le col de Montals : 33,7 km à 4 %
Montée identique à celle du Minier jusqu'au col de la Broue où l'on prend à droite pour rejoindre le col de Montals et ses 22 km à 4,8 %, ensuite, on rejoint l'Espérou par une courte et faible descente et l'Aigoual par les cols de la Serreyrède et de Prat Peyrot.
Montée assez similaire à celle passant par le col du Minier, présentant donc les mêmes avantages et inconvénients.
par le col des Mourèzes et de la Luzette : 30,7 km à 4,3 %
4 km difficiles jusqu'au col des Mourèzes avant 3 km de replat pour rejoindre Beaulieu, où l'on retrouve la route du col de la Luzette (18,5 km à 5,6 % par ce côté), de l'Espérou et, enfin, de l'Aigoual.
Col des Mourèzes
Jusqu'à Beaulieu, la route semble assez large pour accueillir le Tour avant de prendre celle de la Luzette, plus propice aux débats …
Valleraugue : 26,1 km à 4,3 %
3-4 km de faux-plat montant jusqu'à la première des 8 épingles de la route menant à l'Espérou, qui propose des pourcentages réguliers compris entre 4 et 6 % sur 15 km. Ensuite, route de l'Espérou, de la Serreyrède, bla, bla, bla , …
Sortie de Valleraugue
Après la première épingle, ça commence à monter réellement
Un peu plus haut
Route large et en très bon état du début à la fin. Ne présentant pas de temps morts (replats), cette montée figure parmi les plus intéressantes de celles présentées ici.
Saint-André-de-Valborgne : 26,9 km à 4,5 %
3 parties distinctes pour cette ascension (ma préférée) :
11,3 km à 5,2 % (raide sur la fin) jusqu'au col Salidès sur une route moyenne tant sur la largeur que sur l'état. Puis, une descente rapide (2 km) nous mène au pied d'un petit mur de 3 km à 8-9 % (max 16 %) jusqu'au hameau du Caumel. Ensuite, la route rejoint Cabrillac sur un profil vallonné pendant 4 km. Enfin, on retrouve la montée Nord et ses 7,2 km à 5,5 % sur une route large et en bon état.
Sortie de Saint-André-de-Valborgne
Route du col Salidès
A 1km du sommet du col (la fin de StreetView)
Ascension au profil très changeant, alternant parties roulantes et pentues, dans un décor assez somptueux. La route n'est pas mauvaise mais elle est assez étroite du côté du col Salidès, même débat que pour la Luzette.
Voilà, au total, cette présentation comprend 13 ascensions dont certaines posant débat sur la praticabilité de la route. A vous maintenant d'argumenter telle ou telle montée pour qu'elle soit plus mis en avant que les autres.
Je précise que ce massif offre des paysages assez uniques et que, télégéniquement parlant, ça doit être plutôt sympa !
Bonne soirée,
Elie.
bapt77
- on Thursday 18 October 2012 at 21h59
Elie
C'est un monstre ce dossier ! quelles multitudes de routes ! le nombre de photos !
Très détaillé avec donc un Grand Bravo !
Et un Grand Merci : car tes photos je n'aurais pas à les capturer et copier/coller (comme pur certains) .
Je n'aurais juste qu'à redimensionner : Alléluia !
Par la Luzette c'est le must non ?!
Sinon il y a aucune photo du site d'arrivée ? tu n'en a pas trouvé ? Enfin même si avec la vu GM on voit que c'est faisable. On peut laisser les voitures dés le carrefour à 1 km, non ? Ou prendre la déviation que tu décrit c'est vrai ;)
Encore bravo ! :-)
lucho
- on Thursday 18 October 2012 at 22h03
Bravo Elie , énorme boulot
Je rêve d'une arrivé au Mont Aigoual par la Luzette
Linkinito
- on Thursday 18 October 2012 at 22h12
Superbe dossier. On se rend compte que c'est pas forcément le pourcentage qui compte ! Même précédé de la Luzette, on a 28 km à 4,7 %, mais le pourcentage moyen est plombé par les 6 km de descente-plat jusqu'au pied de l'Aigoual.
Côté nord, le final est intéressant, car plus dur que les 10 à 20 km de montée qui précèdent, en fonction du versant.
Mes préférences vont aux versants Lusette pour la difficulté du dit col (peut être division en 2 ascensions, Valleraugue pour sa régularité et sa route large, et Rousses pour un assaut septentrional.
Certes, le Mont Aigoual reste une ascension très roulante en général, mais si le Tour repasse par les Cévennes, alors le Mont Aigoual doit y figurer, et ce sera sûrement un 1C. Personnellement je ne prêtais pas spécialement attention à cette ascension, la trouvant trop roulante (je ne prêtais attention qu'au col de la Lusette). Mais elle vient de gagner en intérêt pour moi !
Pour l'information, le versant emprunté par le Tour de France en 1987 était celui par Meyrueis et le col de Perjuret (21,9 km à 3,6 %). De plus, la montée a été découpée en 2 ascensions (côte de Cabrillac classée 3C, puis la montée finale vers le Mont Aigoual classée 2C). C'était d'ailleurs la seule montée placée au km 65 d'une étape de près de 240 km. La descente s'est faite par le versant Valleraugue.
Profil de cette étape :
Elie
- on Sunday 21 October 2012 at 11h22
Merci pour vos réponses, vos précisions, vos souhaits !
Je poste ici une photo du site d'arrivée :
On voit que la place est suffisante pour placer les installations d'arrivée (podium, presse, ...) et que les voitures suiveuses et la caravane peuvent redescendre par la route rejoignant le col de Prat Peyrot où il y a un parking avec une bonne capacité d'accueil (station de sport d'hiver importante de la région).
Finalement, on voit bien que les ascensions les plus intéressantes sont, par la même occasion, les plus étroites : Luzette, Rousses, Saint-André-de-Valborgne.
Celle qui offre le plus de critères positifs (difficulté, bon état et largeur de route) est certainement l'ascension par Valleraugue, même si c'est très roulant.
Connaissant la montée depuis St-André, pour l'avoir fait en vélo, le Tour peut, selon moi, passer par cette route qui offre de nombreux changements de pentes et qui propose de sublimes paysages, c'est pourquoi ma préférence va pour cette ascension ! Après, la Luzette reste vraiment le plus difficile mais la largeur de la route semble vraiment minime !
Concernant la montée depuis Rousses, le problème réside dans la traversée du village sur un pont vraiment très étroit, après la largeur est correcte pendant toute la montée et largement empruntable mais c'est plus bas que ça pose souci ...
Compliqué tout ça quand même ...
Bonne journée,
Elie.
Daron44
- on Sunday 21 October 2012 at 20h19
Quel dossier!!
Je reviens d'1 séjour ds le Mercantour en passant par le Cantal et les Cévennes.
J'ai notamment fait l'étape qui me semble idéale ds le Cantal, à savoir Côte de Chalvignac comme ds le Tour 2004 puis Néronne par Le Falgoux (4kms à 7 ou 8% suivant les sites) Pas de Peyrol par son versant le + ardu (aïe!), Pertus aprés 1 descente peu pentue mais technique (en témoignent les Tours 2008 et surtout 2011) puis arrivée à Super-Lioran après 1 courte descente suite au col de Cère. "Quelle aberration cette étape de 2011" me suis-je encore répété, là les leaders peuvent s'expliquer et en fin de Tour c'est le genre d'étape qui peut "foutre le bordel" comme vers Montbéliard lors du Tour 97.
Ds les Cévennes, j'ai découvert ce fameux col de la Lusette et franchement, c'est un des + beaux qu'il m'ait été donné de voir en France! (Alpes et Pyrénées compris)
Je n'ai pas trouvé la route si étroite que ça, à part au tout début entre Le Rey et L'Arboux, ensuite c du genre Pailhères après Mijanès. Les photos ne doivent pas être récentes!? Car il y'a tjrs 1 ligne médiane et la route n'est pas étroite vers le haut comme sur les photos. (a t'elle été élargie!?)
1 fois le col passé c 1 longue ligne droite et 1 boulevard vers L'Espérou.
1 arrivée là du Tour me semble envisageable (soit à L'Espérou même, soit au Prat-Peyrot, ou à la rigueur au Mont Aigoual et ce n'est pas les voies de dégagement qui manquent!)
Certes, les grandes villes sont éloignées, mais cette étape peut précéder 1 journée de repos à Montpellier par ex.
J'aimerai bien 1 sorte de tour du Mont Aigoual, en partant de Mende par ex, col de Montmirat, col de Perjuret, Meyrueis, Trèves, col de la Pierre Plantée, après sur la D999 jusqu'à Le Vigan, ce n'est pas de tt repos, sur 1 rte jamais plate ni droite, et enfin le final avec la Lusette.
Sinon, en partant de Rodez par ex, on peut monter le Causse Noir par Millau comme au Tour 87 (belle carte postale avec le viaduc!) ensuite la route est usante jusqu'à Lanuéjols en passant près des Chaos de Montpellier-le-Vieux, après la descente sur Trèves est de tte beauté.
On peut même combiner les 2 en partant de Florac, Gorges du Tarn, montée par Les Vignes vers Le Massegros (sacrée côte!) et redescente à Millau via Boyne (mais là je pense que le kilométrage est 1 peu conséquent)
Il y'a vraiment moyen de tracer 1 étape cévenole digne de ce nom! Et le Tour se doit d'y passer, c'est tellement 1 région splendide et qui se prête à merveille à la compétition cycliste.
Midi libre 2002, arrivée à L'Espérou par Valleraugue, ça commence à dater...
bastien
- on tuesday 23 October 2012 at 18h19
bravo merci pour ce col , j'ai fait une étape casse patte avec ce col , étape partant de albi en passant par le mont aigoual jusqu'a mende , très sympa et les baroudeurs grimpeurs vont bien attaquer et ça peut être une superbe étape sur les route , ou bien les prétendants au titre veulent gagner des secondes car dans mon tour il y a 7 étape alpestes avec une journée de repos après cette étape mais avant 3 étapes de plaines pour les sprinteurs
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MONT AIGOUAL (1565 m), emprunté une seule fois par le Tour de France, en 1987, classé en 2e catégorie (si quelqu'un connait le versant emprunté, qu'il se manifeste ...)
Situé à la limite des départements du Gard et de la Lozère, le Mont Aigoual est connu pour sa station météorologique et pour son placement sur la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée.
Ainsi, à l'Ouest de l'Aigoual, on retrouve les vallées encaissées du Tarnon, de la Jonte, de la Dourbie et du Trévezel (toutes empruntées dans ce dossier !), affluents du Tarn et entrecoupées de vastes plateaux tels que les fameux causses. On retrouve donc ici des ascensions longues, peu pentues mais assez irrégulières.
De l'autre côté, à l'Est, se trouve les sources et affluents de l'Hérault (destiné à se jeter dans la Méditerranée) qui plongent très vite vers la plaine, c'est donc là que nous avons les pentes les plus acérées de l'Aigoual, celles qui devraient attirer votre attention !
Je pense qu'il est également nécessaire de préciser qu'il existe une multitude de routes sillonnant le massif de l'Aigoual, ainsi, j'ai essayé de faire une liste assez complète de toutes les ascensions possibles (et pertinentes dans un parcours de Tour de France) avec l'arrivée toujours au sommet de l'observatoire, à 1565 m d'altitude !
Pour me faciliter la tâche et pour critère sportif, le dernier kilomètre est toujours celui venant de l'Ouest :
Ainsi, le détournement des voitures suiveuse pourra se faire par la route contournant le sommet par l'Est en revenant sur Prat Peyrot :
C'est parti !
1) Versants Nord et Ouest :
J'ai mis ici 7 ascensions possibles, j'insisterais sur celles que je juge plus pertinentes que les autres.
Départ de Vébron :
par le col du Perjuret : 20,8 km à 4,1 %
L'ascension démarre réellement à la sortie du village de Fraissinnet-de-Fourques avec 5 km difficiles jusqu'au col du Perjuret, où l'on tourne à gauche sur la route menant au mont Aigoual, s'en suit une dizaine de kilomètres assez faciles (5 % sur 4 km au milieu et 1 km à 9 % tout de même) avant de rejoindre Cabrillac (1200 m) où l'on attaque les 7 derniers kilomètres à 6-7 %.
Fraissinet
Col du Perjuret (route de l'Aigoual à droite
Entre Perjuret et Cabrillac (route commune à plusieurs montées)
Cabrillac
Sortie de Cabrillac
Entre Cabrillac et l'Aigoual
Dernier kilomètre, à gauche, la route de l'Espérou
2 montées assez difficiles entrecoupées d'un replat de 10 bornes entre Perjuret et Cabrillac, sur une route large et en bon état du début à la fin. Intéressant.
par le village de Rousses : 15,7 km à 5,3 %
On commence à monter réellement depuis Rousses sur une route étroite, mais en bon état dans de beaux pourcentages avant un petit replat à l'approche de Cabrillac, la suite vous la connaissez déjà …
Rousses
Montée intéressante « entachée » d'une difficulté à Rousses, concernant l'étroitesse de la route.
Meyrueis :
par le col de Perjuret : 21,9 km à 3,6 %
Départ réel à Salvinsac avec de faibles pourcentages jusqu'au Perjuret, et donc jusqu'à Cabrillac et ses 10 km vallonnés, la fin est plus intense.
Sortie de Salvinsac
Route en très bon état mais pentes trop faibles pour être pertinente.
par le causse Noir : 30 km à 3 %
Ascension en 2 parties : l'une menant jusqu'au causse Noir dans des pourcentages respectables avant une longue portion de 15 km (jusqu'à Camprieu) vallonnés, sinueux mais jamais difficiles devant le site remarquable de Bramabiau. Ensuite, on retrouve une pente plus ardue (jamais sous les 4%) jusqu'au sommet, cette fois abordé par le Sud et les cols de Serreyrède et de Prat Peyrot.
Sortie Meyrueis
Causse Noir
Vers l'abîme de Bramabiau
Sortie de Camprieu (route commune à plusieurs montées)
Route du col de la Serreyrède (à gauche)
Avant Serreyrède
Col de la Serreyrède
Virage à gauche, environ 2 km du sommet
L'état de la route ne présente pas de difficultés mais l'approche bien qu'originale n'est toutefois pas très difficile.
Trèves : 27,1 km à 3,5 %
Une ascension simple par ses pourcentages mais qui ne s'arrête jamais de grimper, excepté un replat entre les 14e et 17e kilomètres, du côté de Camprieu, où l'on retrouve la route de Serreyrède et de Prat Peyrot plus haut.
Sortie de Trèves
Route de Trèves
Entre Trèves et Camprieu
Saint-Sauveur-Camprieu
Une route étroite mais en bon état jusqu'à Camprieu avant d'attaquer un boulevard jusqu'au sommet. Pas difficile, certes, mais intéressant dans de la moyenne montagne.
Saint-Jean-du-Bruel :
par le col de Rhodes et Camprieu : 32,9 km à 2,9 %
Un départ difficile à travers la forêt domaniale de l'Aigoual et au passage des cols de Pierre Plantée et de Rhodes présente 13,5 km à 5 % (max 9 %), s'en suit un replat de 10 bornes sinueuses mais très simples avant de rejoindre la route de Serreyrède …
Saint-Jean-du-Bruel
Col de la Pierre Plantée (la route de Rhodes est à droite)
Croisement de la route de Rhodes (en face) et celle de Camprieu (à gauche)
La route est bonne au début même si je n'ai pas d'infos sur son état à travers la forêt. La fin ne pose toujours pas de soucis. En tous cas, ce versant est vraiment intéressant avec 2 GPM distincts entrecoupés de 10 km sans descente et sinueux.
par Dourbies et l'Espérou : 40,1 km à 2,6 %
Le début est difficile avec une montée longue de 10 bornes (2 km de descente au milieu) aux pourcentages élevés (max 12 %), après 5 km de descente-plat, on rejoint le village de Dourbies où l'on attaque un faux-plat sinueux de 15 bornes jusqu'à l'Espérou, de là, on rejoint le col de Serreyrède, et la montée Sud de l'Aigoual.
Départ de St-Jean pour Dourbies (route en face)
La route semble assez étroite jusqu'à Dourbies et même peut-être au-delà. De toute façon, le profil de cette ascension n'est pas le plus intéressant même si l'approche me séduit.
2) Versants Sud et Est :
6 ascensions, toutes intéressantes car plus pentues que celles venant de l'Ouest.
L'Arboux et le col de la Luzette : 28 km à 4,7 %
Déjà présenté, le col de la Luzette est sans doute le plus difficile du coin (16 km à 7 % avec des pointes à 15), après 5 km de descente et de plat, la route rejoint l'Espérou où l'on entame la partie finale de l'Aigoual (7,5 km à 4,5 %).
Sortie de Beaulieu (la route est déjà étroite)
Route du col
Le paysage est de plus en plus sauvage
En approchant du sommet, la route s'élargit
Le col de la Luzette
Entre la Luzette et l'Espérou
L'Espérou
Le versant le plus intéressant aux yeux de tous emprunte tout de même une route assez étroite, en atteste les images, mais semblable à Péguère (qui ne faisait que 3 km), suffisant pour faire passer le Tour ??
Le Vigan
par le col du Minier : 34,8 km à 3,8 %
2 premiers kilomètres raides à la sortie du Vigan (9 %) sur la D370 qui semble assez étroite (possibilité de rejoindre la D48 du côté d'Avèze). Après, on a le long col du Minier (21 km à 5 %) et une pente très régulière, à partir de là, on a 5 km de descente faiblement inclinée jusqu'à l'Espérou où l'on retrouve la route Sud de l'Aigoual.
Le Vigan
La fin du « raidard » à la sortie du Vigan (en face)
Entre le Vigan et le col de Broue
Col de Broue (à gauche : le col du Minier, à droite : celui de Mortals)
La route du Minier
Le col du Minier
Entre le Minier et l'Espérou
Une route assez large et en bon état du début à la fin pour un parcours intéressant mais peut-être trop roulant.
par le col de Montals : 33,7 km à 4 %
Montée identique à celle du Minier jusqu'au col de la Broue où l'on prend à droite pour rejoindre le col de Montals et ses 22 km à 4,8 %, ensuite, on rejoint l'Espérou par une courte et faible descente et l'Aigoual par les cols de la Serreyrède et de Prat Peyrot.
Montée assez similaire à celle passant par le col du Minier, présentant donc les mêmes avantages et inconvénients.
par le col des Mourèzes et de la Luzette : 30,7 km à 4,3 %
4 km difficiles jusqu'au col des Mourèzes avant 3 km de replat pour rejoindre Beaulieu, où l'on retrouve la route du col de la Luzette (18,5 km à 5,6 % par ce côté), de l'Espérou et, enfin, de l'Aigoual.
Col des Mourèzes
Jusqu'à Beaulieu, la route semble assez large pour accueillir le Tour avant de prendre celle de la Luzette, plus propice aux débats …
Valleraugue : 26,1 km à 4,3 %
3-4 km de faux-plat montant jusqu'à la première des 8 épingles de la route menant à l'Espérou, qui propose des pourcentages réguliers compris entre 4 et 6 % sur 15 km. Ensuite, route de l'Espérou, de la Serreyrède, bla, bla, bla , …
Sortie de Valleraugue
Après la première épingle, ça commence à monter réellement
Un peu plus haut
Route large et en très bon état du début à la fin. Ne présentant pas de temps morts (replats), cette montée figure parmi les plus intéressantes de celles présentées ici.
Saint-André-de-Valborgne : 26,9 km à 4,5 %
3 parties distinctes pour cette ascension (ma préférée) :
11,3 km à 5,2 % (raide sur la fin) jusqu'au col Salidès sur une route moyenne tant sur la largeur que sur l'état. Puis, une descente rapide (2 km) nous mène au pied d'un petit mur de 3 km à 8-9 % (max 16 %) jusqu'au hameau du Caumel. Ensuite, la route rejoint Cabrillac sur un profil vallonné pendant 4 km. Enfin, on retrouve la montée Nord et ses 7,2 km à 5,5 % sur une route large et en bon état.
Sortie de Saint-André-de-Valborgne
Route du col Salidès
A 1km du sommet du col (la fin de StreetView)
Ascension au profil très changeant, alternant parties roulantes et pentues, dans un décor assez somptueux. La route n'est pas mauvaise mais elle est assez étroite du côté du col Salidès, même débat que pour la Luzette.
Voilà, au total, cette présentation comprend 13 ascensions dont certaines posant débat sur la praticabilité de la route. A vous maintenant d'argumenter telle ou telle montée pour qu'elle soit plus mis en avant que les autres.
Je précise que ce massif offre des paysages assez uniques et que, télégéniquement parlant, ça doit être plutôt sympa !
Bonne soirée,
Elie.
Elie
C'est un monstre ce dossier ! quelles multitudes de routes ! le nombre de photos !
Très détaillé avec donc un Grand Bravo !
Et un Grand Merci : car tes photos je n'aurais pas à les capturer et copier/coller (comme pur certains) .
Je n'aurais juste qu'à redimensionner : Alléluia !
Par la Luzette c'est le must non ?!
Sinon il y a aucune photo du site d'arrivée ? tu n'en a pas trouvé ? Enfin même si avec la vu GM on voit que c'est faisable. On peut laisser les voitures dés le carrefour à 1 km, non ? Ou prendre la déviation que tu décrit c'est vrai ;)
Encore bravo ! :-)
Bravo Elie , énorme boulot
Je rêve d'une arrivé au Mont Aigoual par la Luzette
Superbe dossier. On se rend compte que c'est pas forcément le pourcentage qui compte ! Même précédé de la Luzette, on a 28 km à 4,7 %, mais le pourcentage moyen est plombé par les 6 km de descente-plat jusqu'au pied de l'Aigoual.
Côté nord, le final est intéressant, car plus dur que les 10 à 20 km de montée qui précèdent, en fonction du versant.
Mes préférences vont aux versants Lusette pour la difficulté du dit col (peut être division en 2 ascensions, Valleraugue pour sa régularité et sa route large, et Rousses pour un assaut septentrional.
Certes, le Mont Aigoual reste une ascension très roulante en général, mais si le Tour repasse par les Cévennes, alors le Mont Aigoual doit y figurer, et ce sera sûrement un 1C. Personnellement je ne prêtais pas spécialement attention à cette ascension, la trouvant trop roulante (je ne prêtais attention qu'au col de la Lusette). Mais elle vient de gagner en intérêt pour moi !
Pour l'information, le versant emprunté par le Tour de France en 1987 était celui par Meyrueis et le col de Perjuret (21,9 km à 3,6 %). De plus, la montée a été découpée en 2 ascensions (côte de Cabrillac classée 3C, puis la montée finale vers le Mont Aigoual classée 2C). C'était d'ailleurs la seule montée placée au km 65 d'une étape de près de 240 km. La descente s'est faite par le versant Valleraugue.
Profil de cette étape :
Merci pour vos réponses, vos précisions, vos souhaits !
Je poste ici une photo du site d'arrivée :
On voit que la place est suffisante pour placer les installations d'arrivée (podium, presse, ...) et que les voitures suiveuses et la caravane peuvent redescendre par la route rejoignant le col de Prat Peyrot où il y a un parking avec une bonne capacité d'accueil (station de sport d'hiver importante de la région).
Finalement, on voit bien que les ascensions les plus intéressantes sont, par la même occasion, les plus étroites : Luzette, Rousses, Saint-André-de-Valborgne.
Celle qui offre le plus de critères positifs (difficulté, bon état et largeur de route) est certainement l'ascension par Valleraugue, même si c'est très roulant.
Connaissant la montée depuis St-André, pour l'avoir fait en vélo, le Tour peut, selon moi, passer par cette route qui offre de nombreux changements de pentes et qui propose de sublimes paysages, c'est pourquoi ma préférence va pour cette ascension ! Après, la Luzette reste vraiment le plus difficile mais la largeur de la route semble vraiment minime !
Concernant la montée depuis Rousses, le problème réside dans la traversée du village sur un pont vraiment très étroit, après la largeur est correcte pendant toute la montée et largement empruntable mais c'est plus bas que ça pose souci ...
Compliqué tout ça quand même ...
Bonne journée,
Elie.
Quel dossier!!
Je reviens d'1 séjour ds le Mercantour en passant par le Cantal et les Cévennes.
J'ai notamment fait l'étape qui me semble idéale ds le Cantal, à savoir Côte de Chalvignac comme ds le Tour 2004 puis Néronne par Le Falgoux (4kms à 7 ou 8% suivant les sites) Pas de Peyrol par son versant le + ardu (aïe!), Pertus aprés 1 descente peu pentue mais technique (en témoignent les Tours 2008 et surtout 2011) puis arrivée à Super-Lioran après 1 courte descente suite au col de Cère. "Quelle aberration cette étape de 2011" me suis-je encore répété, là les leaders peuvent s'expliquer et en fin de Tour c'est le genre d'étape qui peut "foutre le bordel" comme vers Montbéliard lors du Tour 97.
Ds les Cévennes, j'ai découvert ce fameux col de la Lusette et franchement, c'est un des + beaux qu'il m'ait été donné de voir en France! (Alpes et Pyrénées compris)
Je n'ai pas trouvé la route si étroite que ça, à part au tout début entre Le Rey et L'Arboux, ensuite c du genre Pailhères après Mijanès. Les photos ne doivent pas être récentes!? Car il y'a tjrs 1 ligne médiane et la route n'est pas étroite vers le haut comme sur les photos. (a t'elle été élargie!?)
1 fois le col passé c 1 longue ligne droite et 1 boulevard vers L'Espérou.
1 arrivée là du Tour me semble envisageable (soit à L'Espérou même, soit au Prat-Peyrot, ou à la rigueur au Mont Aigoual et ce n'est pas les voies de dégagement qui manquent!)
Certes, les grandes villes sont éloignées, mais cette étape peut précéder 1 journée de repos à Montpellier par ex.
J'aimerai bien 1 sorte de tour du Mont Aigoual, en partant de Mende par ex, col de Montmirat, col de Perjuret, Meyrueis, Trèves, col de la Pierre Plantée, après sur la D999 jusqu'à Le Vigan, ce n'est pas de tt repos, sur 1 rte jamais plate ni droite, et enfin le final avec la Lusette.
Sinon, en partant de Rodez par ex, on peut monter le Causse Noir par Millau comme au Tour 87 (belle carte postale avec le viaduc!) ensuite la route est usante jusqu'à Lanuéjols en passant près des Chaos de Montpellier-le-Vieux, après la descente sur Trèves est de tte beauté.
On peut même combiner les 2 en partant de Florac, Gorges du Tarn, montée par Les Vignes vers Le Massegros (sacrée côte!) et redescente à Millau via Boyne (mais là je pense que le kilométrage est 1 peu conséquent)
Il y'a vraiment moyen de tracer 1 étape cévenole digne de ce nom! Et le Tour se doit d'y passer, c'est tellement 1 région splendide et qui se prête à merveille à la compétition cycliste.
Midi libre 2002, arrivée à L'Espérou par Valleraugue, ça commence à dater...
bravo merci pour ce col , j'ai fait une étape casse patte avec ce col , étape partant de albi en passant par le mont aigoual jusqu'a mende , très sympa et les baroudeurs grimpeurs vont bien attaquer et ça peut être une superbe étape sur les route , ou bien les prétendants au titre veulent gagner des secondes car dans mon tour il y a 7 étape alpestes avec une journée de repos après cette étape mais avant 3 étapes de plaines pour les sprinteurs
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