À votre Tour : Giro d'Italia n°7 : de la Sardaigne à Turin

Un Giro conçu cet été qui part de Sardaigne et passe par la Corse avant de rejoindre la botte, où il empruntera la portion de route la plus raide d'Italie (selon Cyclingcols)...

• créé par AT le mardi 31 octobre 2017 à 10h11 | 971 consultations | 15 messages
  
  

  AT - le mardi 31 octobre 2017 à 10h11 4 étapes * 5 étapes ** 6 étapes *** 3 étapes **** 3 étapes ***** 3424,4 km dont 34,4 km de contre-la-montre par équipes et 46,6 km de contre-la-montre individuel soit 81 km de contre-la-montre. 27 ascensions majeures : 22 de 2ème catégorie, 4 de 1ère catégorie, et la Cima Coppi (colle Basset). 4 arrivées au sommet de 3ème (1), 2ème (1) et 1ère catégorie (2). Etape 1 Etape 2 Etape 3 (contre-la-montre par équipes) Etape 4 Etape 5 Etape 6 Montée finale de 11,8 km à 7,6 % (premiers 7,2 km à 10,2 %). Etape 7 Etape 8 Etape 9 Etape 10 (contre-la-montre individuel) Etape 11 Etape 12 Etape 13 Arrivée jugée après un tour de circuit. Etape 14 La première montée du Grappa comprend un passage de 5,2 km à 11,7 % (22,7 % maximum). La seconde montée fait 10,4 km à 7,4 %. Etape 15 Montée finale par le Passo di Lavazé de 10 km à 7,1 % qui se découpe comme suit : 1,7 km à 9,4 %/1,4 km à 2,1 %/3,4 km à 9,9 %/3,5 km à 5,3 %. Etape 16 Etape 17 Etape 18 Etape 19 Je pars du principe que la descente du colle Basset vers Sestriere va être (ou est déjà ?) goudronnée ; en revanche les 9 derniers kilomètres de la montée ne le sont pas. Montée finale vers Sestriere par la SP215 : 6,6 km à 7,4 %. Etape 20 Etape 21 5 tours de circuit avec sprints intermédiaires sur la ligne d'arrivée à la fin des 2ème et 4ème tours.

  André - le mercredi 01 novembre 2017 à 19h25 Bonsoir AT. Vous aimez les iles. Après la Sicile, la Sardaigne et la ... Corse qui avait (après le départ du centième Tour) été avancée pour un départ du Giro. Succession d'étapes assez piégeuses en plus d'un collectif consistant. J'aurais fixé l'arrivée à Corte plutot que Bastia (257 km plus transfert !). Premier "coup de fusil" avec ce final (inversé par rapport au dernier passage) vers le paaso del Lupo où vous futes sage de dessiner une étape assez courte. Je connais Bellegra. Dans mes cahiers (vers Rocca Santo Stefano), j'intègre des cols avant dont le Rocca di Cave qui aurait à peine allongé votre itinéraire. Franchement, l'utilité de mettre des cotes vers Foggia ... Vous positionnez souvent le chrono majeur en plaine à mi-parcours. Celano : vous faites l'impasse, dans le final, sue le "muro di Aielli", je le déplore. Servigliano : je l'ai coché pour mes cahiers. Votre enchainement est très intéressant. Le Monte Grappa fait partie de ces cols qui peuvent etre empruntés par des versants différents sur une étape. Encore un circuit terminal vers le passo Oclini. Gros final. Vous reprenez un de mes "tryptiques" dans les Alpes bergamasques, avec Bracca (j'avais en mémoire plus pentu) en plus. J'aime aussi "glisser" une étape de moyenne altitude délicate entre deux massifs majeurs. La distance (241 km) devrait etre déterminante vers Sestrière, meme si je n'aurais pas hésité à ajouter un col initial (Pra Martino ou Lazzara). Belle sortie vers Cirie. Un Tour d'Italie équilibré, pas excessivement dur. Pas de gros "vertical" final, ni de "strade bianche". Ciao.

  AT - le jeudi 02 novembre 2017 à 09h30 Bonjour André, Si j'avais fini à Corte le transfert aurait été d'autant plus long. Et puis l'idée c'était vraiment de faire une étape pour baroudeurs juste avant la première étape de montagne. C'est vrai pour Rocca di Cave, j'aurais pu le mettre. En revanche les côtes vers Foggia étaient inévitables, je suis juste allé tout droit et ça fait déjà 230 km. Le muro di Aielli j'y ai pensé et puis je l'ai abandonné, j'aimais bien le final comme il est. Concernant Sestriere, un col en plus à 100 km de l'arrivée ne me paraissait pas utile et l'étape fait déjà 240 km, sans compter que le Lazzara est impraticable.

  tatamix1972 - le mardi 07 novembre 2017 à 01h01 Bonsoir AT, Je vais prendre le temps de commenter tes différents parcours et commence donc par le dernier publié. Tu me croiras ou pas... ta première étape, j'ai tracé la même à l'identique sur un des Giri que je suis en train de construire. Par contre, j'ai placé le chrono par équipes la veille, premier jour de course. Pour revenir à ton parcours, l'enchaînement étape longue / étape courte accidentée / chrono par équipes assez long me va très bien pour un début de Giro. Par contre, pour les deux étapes en Corse, je n'accroche pas, surtout pour la deuxième jusqu'à Bastia où les cols me semblent inutiles. Après un début de Giro accidenté comme celui-là, j'aurais vu deux longues étapes de plaine dévolues aux sprinteurs... même si la Corse ne se prête peut-être pas à ce genre d'étapes. L'étape de Bastia n'a pour moi d'autant moins sa place que le lendemain, tu places une belle étape de montagne avec l'arrivée au sommet du Passo del Lupo. J'aurais éventuellement durci encore un peu l'étape de Sestola mais en la faisant précéder de deux étapes de plaine. Et puis surtout, j'aurais placé un premier jour de repos entre la Corse et le continent, quitte à faire partir ton Giro un vendredi. Les trois étapes suivantes avec arrivées à la Marina di Grosseto, à Subiaco et Foggia me vont très bien, avec un coup de cœur pour celle de Subiaco qui peut voir une fin d'étape haletante. Forcément, pas de jour de repos placé à Foggia ou à la rigueur après le chrono. Quant au contre-la-montre individuel, je l'aurais fait plus court mais surtout beaucoup plus technique, avec pourquoi pas une arrivée sur les hauteurs, à Monte Sant'Angelo par exemple. J'en arrive à la deuxième partie de ton parcours pour laquelle je vais procéder un peu différemment. Je trouve en effet que toutes les étapes de montagne sont belles et bien construites avec une mention particulière pour celles de Celano, de Servigliano, de Jochgrimm et de San Pellegrino Terme. Par contre, c'est l'agencement général qui ne me va pas, avec des étapes de plaine isolées et placées ça et là. Je trouve d'une part tes étapes de plaine sans saveur et sans intérêt, comme si tu les avais élaborées juste par obligation, pour séparer tes étapes de montagne. D'autre part, on retrouve des schémas trop semblables avec par exemple tes trois arrivées en altitude avec la principale difficulté située sur l'avant-dernière ascension. Ou encore l'enchaînement de trois/quatre cols pentus plutôt placés en fin d'étape avec une arrivée en descente ensuite. En caricaturant un peu (et encore ?!), je me dis que le déroulement de course sera toujours le même et très peu enthousiasmant, avec des leaders qui attendent la dernière difficulté et même les 500 derniers mètres pour attaquer (ou pas) et des étapes intermédiaires où rien ne se passe puisque les équipiers se reposent pour l'étape suivante. Il manque donc pour moi ce petit grain de folie, ce déséquilibre volontaire, cette petite touche qui fait que chaque étape est unique, avec son âme... qui me fait rêver, qui stimule mon imaginaire. Il manque cette idée que sur toutes les étapes, à presque n'importe quel moment de l'étape et plus on avance sur ce Giro, il peut se passer quelque chose, une attaque, un défaillance, un coup d'éclat... Pour résumer, la plupart de tes étapes sont bien construites, excepté peut-être celles dévolues aux sprinteurs... Il manque d'ailleurs des séquences de plusieurs étapes pour les sprinteurs et les rouleurs, car c'est aussi sur ce genre d'étapes que des leaders peuvent perdre un tour et elles font partie d'un grand tour. Mais plus que tout, pour moi en tout cas, il manque à ton Giro et particulièrement à sa seconde partie, une progression pour ne pas avoir le sentiment d'être dans la même étape à la 12ème et la 17ème, à la 14ème et la 19ème... J'espère avoir été constructif dans mes propos. Au plaisir donc de continuer à en discuter. Manu

  Aurélien M. - le mardi 07 novembre 2017 à 10h25 Bonjour AT, Tout d'abord, on s'y perdrait presque avec le sens de ce Giro : on remonte, on redescend la botte pour entamer l'arc alpin par l'Est avant l'Ouest (assez rare). ce n'est pas un reproche puisque la nécessité pousse à adopter des schémas parfois bizarres. Sinon, je trouve ce parcours plutôt réussi, alternant bien différents schémas. j'aurais aimé une prise de risque plus importante en Sardaigne, en exploitant davantage les montagnes sans pour autant une arrivée au sommet, mais le choix de la côte occidentale ne le permettait pas. Par contre, je ne comprend pas bien les étapes corses, autant priviligier une étape courte et intense (Bonifacio Bavella par exemple) et le lendemain une pas trop longue (transfert le lendemain) plus plate, surtout qu'après le transfert il y a la première grosse étape de ce giro. Ok pour Sestola, même s'il me manque quelque chose (mais quoi !!! il est difficile de faire un enchaînement final très dur). Peut-être, comme tu oses les chemins blancs, que zapper l'Abetone pour le Passo Croce Arcana, pour enchaîner avec le Passo Lupo (et là j'aurais enchaîné avec la montée du Polle en guise d'arrivée). Oui à Subiaco, mais il manque une bosse avant, André l'avait déjà mentionné, même si cela fait bizarre de se passer du Monte Livata après Subiaco. Foggia ne permettrait pas de sprints, mais ce n'est pas grave à mon goût. Après un bon chrono, il manque effectivement Aielli vers Celano. la fin de seconde semaine est bonne, même s'il est risqué de descendre Pampeago par l'Alpe Pampeago et sa ligne droit de 4km à 12% de moyenne (record de vitesse en vue ?) j'ai un peu de mal avec ce départ montagneux vers Sirmione et la plaine, pourquoi ne pas faire un détour et éviter Andalo ? Le reste est bon, mais je suis d'accord avec André pour Pramartino (pas pour Lazzara). et la montée d'Agnelli-Falouel (7.8 km à plus de 9% tout goudronné, avec un long replat sommital non goudronné avant de retomber sur la descente du finestre) sur les hauteurs de Fenestrelle. Belle étape de Ciriè mais j'aurais favorisé un départ de Suse ou de Bussoleno pour raccourcir l'étape ou pourquoi pas commencer par le colle Braida par Sant'Antonino et ses pourcentages (4.5 km à près de 14% dès le départ !). Bonne journée

  AT - le mardi 07 novembre 2017 à 23h12 Merci pour ton commentaire Aurélien, ça me permet de voir où j'aurais pu faire mieux. C'est incroyable de voir à quel point l'Italie est riche en montées praticables. Pour la Sardaigne, je voulais choisir des grosses villes étapes, et je suis plutôt content de ce que j'ai trouvé, notamment sur la deuxième étape. En plus longer la côte garantit des décors hors du commun. Pour la Corse, j'ai pensé au Bavella mais je me suis dit que c'était d'une part logistiquement compliqué (le site d'arrivée le plus proche c'est le lac de l'Ospedale, qui est quand même pas tout près) et si j'avais fixé l'arrivée au sommet ça faisait trop de courses de côte à mon goût. Les deux étapes sont incertaines et faire suivre le marathon vers Bastia par le premier test en montagne peut permettre une échappée fleuve en Corse. Pour Sestola, j'aurais pu mettre le Croce Arcana c'est vrai, à vrai dire je ne le connaissais pas. Après l'étape me va comme elle est, on est en début de Giro et la montée est "limite" niveau praticabilité. La montée du Lupo se suffit à elle-même. Pour ce qui est du Polle, la montée me paraît moins intéressante que le Lupo car elle va crescendo. Et enchaîner Lupo et Polle me paraît une mauvaise idée, déjà parce que ça oblige à se priver du versant le plus dur du Lupo (celui que j'emprunte) et qu'il y a une grosse vallée après pour arriver au pied du Polle. J'aurais dû mettre le Rocca di Cave avant Bellegra vers Subiaco. La descente du Pampeago est un détail que j'ai négligé, mais ça me paraît moins dangereux que la descente du Chat vers le Bourget où il y a aussi de longues lignes droites très pentues et la route est bien plus étroite. Oui vers Sirmione j'ai fait une erreur avec ces premières montées, je le reconnais. J'aurais pu mettre Agnelli c'est vrai, après je ne suis pas sûr que ça changerait radicalement le visage de l'étape. J'aurais aussi pu mettre le Colle Braida mais ça fait une vallée de 15 km jusqu'au pied de Camparnaldo, et ça "enlaidit" le profil je trouve, et Camparnaldo est quasiment aussi dur. @tatamix Alors là je ne comprends vraiment pas ta remarque sur les 500 derniers mètres, d'autant qu'elle est contradictoire avec ta constatation sur le fait que j'ai souvent mis le col le plus dur en avant-dernière position. Il n'y a que vers le Grappa où les 500 derniers mètres sont sélectifs (le Lupo est plat sur la fin, Oclini c'est très roulant au sommet, Sestriere n'est pas sélectif). Donc si les grimpeurs font ça ils n'ont aucune chance face aux rouleurs. Je suis plus d'accord quand tu dis qu'il n'y a pas de progression, puisque la grosse séquence c'est l'avant-dernier week-end. Cependant, les seuls "2000" sont franchis l'avant-veille de l'arrivée. Quant aux étapes de plaine, la plaine du Pô ne permet que des étapes plates comme la main. Et je trouve qu'il y a assez d'étapes de plaine incertaines : Oristano, Porto-Vecchio et Foggia. Je te remercie pour tes compliments sur mes étapes prises indépendamment.

  tatamix1972 - le mercredi 08 novembre 2017 à 11h26 Bonjour AT, Je ne pensais pas que mon commentaire concernant ton Giro se résumait à ça uniquement... mais, bon, puisque c'est ce que tu en as retenu, je vais m'expliquer étant donné que la formule est laconique. Ce que j'ai voulu dire en parlant des 500 derniers mètres, c'est que tes schémas de parcours rendent prévisible le déroulement de la course. Les deux trois équipes fortes du peloton risquent donc de cadenasser la course en roulant à un train soutenu jusqu'au sommet de la dernière (et souvent unique) grosse difficulté et que les cadors s'expliqueront uniquement dans la dernière ascension. Avec les étapes de plaine régulièrement intercalées entre celles de montagne, les équipiers seront reposés pour enchaîner les deux étapes sans gros enchaînement. Il n'y a donc pas ou peu de course d'usure. Même si Aurélien semble apprécier le schéma de course de ton Giro, pour ma part je ne trouve pas de ligne directrice dans le découpage de celui-ci. Les deux chronos et surtout le premier long et relativement plat, prennent donc trop d'importance et déséquilibrent l'ensemble. Enfin, même si la plaine du Pô est effectivement très plate (je connais puisque mes origines sont du côté de Bologne), je suis sûr qu'un peu de travail sur les étapes dévolues aux sprinteurs les rendraient plus attractives. Et peut-être même que tu les placerais mieux dans ton parcours pour que les sprinteurs / rouleurs aient toute leur place dans le déroulement de la course ! Au plaisir... Manu

  tatamix1972 - le mercredi 08 novembre 2017 à 11h36 J'ai oublié... Je voulais rajouter que rajouter des difficultés dans des étapes comme celles de Subiaco ou de Celano comme le suggère Aurélien, me semble totalement inutile et même contre-productif. Je trouve des étapes comme celles-là très bien construites et rajouter des difficultés ne ferait que les surcharger et les rendre indigeste. Au plaisir.

  AT - le vendredi 10 novembre 2017 à 11h36 @tatamix Ce n'est pas la seule chose que je retiens mais c'est la chose la plus concrète que tu dis sur mon parcours. Pour ce qui est du fait que tu n'y ressentes pas d'"âme" ou de progression, que tu ne le voies pas comme un récit, ça me paraît difficile d'y répondre. Personnellement j'essaie surtout d'être original et de rester fidèle aux schémas que je préfère, explorer des routes inédites et agencer les difficultés avec goût et mesure. Voilà.

  André - le vendredi 10 novembre 2017 à 15h20 Bonjour AT, bonjour Tatamix. Les étapes de Celano et Subiaco. Celano : L'Aielli (3,5 km à 9,03) s'enchaine directement avec la Forca Caruso. Le pied de la descente se situe à 6 km du "Coeur" de Celano. Avec le monte Urano en amont, voilà un superbe final en moyenne altitude. Subiaco : J'ai suggéré le Rocca di Cave (7,6 km à 7,02%) juste avant. Je ne résiste pas à proposer en tete de gondole le "direttissima" de Guadagnolo (8,4 km à 8,80%) au départ de Casape (les routes se croisent à minimum 20 km d'intervalle). Un tryptique pareil serait aussi de nature à provoquer une sélection assez prononcée. L'équilibre d'un parcours "passe" souvent par un découpage "inspirant" des étapes de moyenne altitude. Voilà deux étapes dont le schéma serait difficilement prévisible : course pour baroudeurs, "stratégique" avec les "premiers lieutenants" en éclaireurs, ou empoignade entre les tenors (dont à ce stade du Giro on n'est pas sur voire on ignore qui ils seront !). En outre, sur ce genre de tracé, la moindre faiblesse coute souvent plus cher que sur un sommet terminal "répertorié". Une course avec des relances (montées/descentes) permanentes est toujours difficile à négocier. Ciao.

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