À votre Tour : Giro n°2

Des Pouilles au Piémont, un Giro en quête de pentes fortes, de variété et d'inédit, sans oublier quelques classiques...

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  • créé par Guillaume le dimanche 15 décembre 2019 à 18h11 | 1264 consultations | 4 messages


    Guillaume - le dimanche 15 décembre 2019 à 18h11 permalink

    Sur une distance d'environ 3304 kilomètres, ce nouveau Giro reliera Polignano a Mare à Turin. Un long périple semé d'embûches : murs, graviers, environ 75 kilomètres contre-la-montre, et quelques tapponi en haute et moyenne montagne.




    Prologue - Polignano a Mare > Polignano a Mare - 5 km - CLM individuel

    Au cœur d'une des villes côtières les plus connues de la province de Bari, où les habitations surplombent le bleu de l'Adriatique, c'est un court prologue qui ouvrira ce Giro. Difficile de créer un parcours long dans cette petite ville de Polignano, néanmoins, il y aura quelques passages techniques dans la vieille ville pour ajouter de la difficulté, et permettre de mettre en lumière les lieux d'intérêt de la commune.




    Étape 1 - Alberobello > Bari - 196,2 km

    Au départ d'une localité connue pour ses habitations étonnantes, les "trulli", place à une étape sans grandes difficultés, promise aux sprinteurs. Les coureurs rejoindront la capitale apulienne, Bari, toujours en bord de mer après un détour dans l'intérieur des terres.



    Ascension du jour :
    Cozzana (210 m/4C/4,1 km à 3,4 %)


    Étape 2 - Altamura > Nocara - 211,1 km

    Changement de registre pour cette étape. Si le début n'est pas trop compliqué, en passant notamment par Matera, capitale européenne de la culture cette année et le site antique de Metaponto, la fin d'étape dans le Nord-Est de la Calabre est très accidenté. De nombreuses ascensions s'enchaînent, et si elles ne sont pas très longues, on observera déjà des pourcentages parmi les plus élevés de ce Giro, jusqu'à 25 % dans le mur final.



    Ascensions du jour :
    Montescaglioso (326 m/4C/4,6 km à 5,1 %)
    Rotondella (521 m/2C/7,7 km à 5,7 %)
    Nova Siri (642 m/3C/1,8 km à 12,9 %)
    Monte Coppolo (749 m/4C/2,1 km à 8,1 %)
    Caserio Rocco (622 m/2C/3,8 km à 9,1 %)
    Destra di Pizzo (600 m/2C/5,3 km à 7,4 %)
    Montegiordano (603 m/2C/7,7 km à 7,7 %)
    Nocara (837 m/3C/1 km à 14,3 %)


    Étape 3 - Trebisacce > Capo Rizzuto - 180,8 km

    Un peu de répit sur la côte orientale de la Calabre, une seule montée classée pour offrir des points au classement du meilleur grimpeur. Pour le reste, c'est la lutte pour le maillot cyclamen qui devrait animer la journée.



    Ascension du jour :
    Cirò (313 m/4C/5,2 km à 5,6 %)


    Étape 4 - Amantea > Piano Ruggio - 148,5 km

    On bascule sur la côte occidentale de la Calabre pour débuter cette étape qui s'élèvera très progressivement. Après une première moitié d'étape en bord de mer, le peloton retrouvera les routes des Apennins. Plus précisément, le massif du Pollino, entre Calabre et Basilicate permettra aux leaders de se découvrir sur la première arrivée en altitude.



    Ascensions du jour :
    Schiena la Magra (679 m/2C/8,7 km à 6,4 %)
    Orsomarso (743 m/2C/6,7 km à 9,4 %)
    Valico di Scopari (1029 m/3C/2,5 km à 10,5 %)
    Piano Ruggio (1627 m/1C/10,9 km à 8,6 %)


    Étape 5 - Villa d'Agri > Potenza - 191,5 km

    Étape casse-pattes en Basilicate où les puncheurs et les baroudeurs seront à la lutte. Il y aura peu de répit jusqu'à l'arrivée...



    Ascensions du jour :
    Gallicchio (789 m/2C/6,6 km à 7,1 %)
    Guarda Perticara (680 m/3C/2,4 km à 9,5 %)
    Corleto Perticara (874 m/3C/2,4 km à 10,1 %)
    Valico di Sella Lata (1205 m/3C/8,2 km à 5 %)
    Campomaggiore (782 m/3C/6,5 km à 5,6 %)
    Monte Cute (1133 m/2C/12,2 km à 5,2 %)
    Salita della Grancia (1138 m/2C/5,2 km à 8,1 %)


    Étape 6 - Potenza > Lido di Campomarino - 228,4 km

    Cap au nord avec cette longue étape qui remonte vers le Molise et la côte adriatique, en passant par les Pouilles. Pas de difficultés notables.




    Étape 7 - Campomarino > Pescara - 161,2 km

    Nouvelle étape promise aux sprinteurs sur les bords de l'Adriatique.



    Ascensions du jour :
    Cupello (308 m/4C/5,7 km à 4,3 %)
    Trave (181 m/4C/2,1 km à 6,5 %)


    Étape 8 - Teramo > Rifugio Sibilla - 160,8 km

    Cette étape tomberait un dimanche, de fait, place à un peu de spectacle. Après un crochet sur la côte des Abruzzes, le peloton filera dans l'intérieur, vers le sud des Marches. Pas mal d'ascensions sont au programme du côté des monts Sibyllins même s'il n'y aura pas de grand col. Pour pimenter le tout, des secteurs de gravier disséminés dans le final pour ne pas avoir de temps mort. Attention, la montée finale vers le Rifugio Sibilla est elle-même non-asphaltée, pour un petit air de Finestre jusqu'au bout.



    Ascensions du jour :
    Civitella del Tronto (533 m/4C/5,5 km à 4,4 %)
    Venarotta (700 m/3C/6,1 km à 5,9 %)
    Montefalcone Appennino (759 m/2C/3,8 km à 9,9 %)
    Monte Rocca (801 m/3C/3,5 km à 8,4 %)
    Colle Regnone (960 m/2C/7,5 km à 5,9 %)
    Rifugio Sibilla (1547 m/1C/6,7 km à 9,3 %)


    Repos 1 - Vénétie


    Étape 9 - Cavarzere > Chioggia - 42,6 km - CLM individuel

    Après un transfert et un peu de repos, le Giro repart. Sur des terres toutes plates à proximité de la lagune vénitienne, ce chrono est taillé pour les spécialistes et devrait chambouler le classement général, surtout si certains doivent composer avec le sirocco soufflant parfois dans la région.




    Étape 10 - Stra > Marano Lagunare - 184,7 km

    Une étape bien plate pour se remettre en selle avant d'attaquer la montagne. Les coureurs se dirigeront vers une autre lagune, dans le Frioul-Vénétie-Julienne cette fois : la lagune de Grado.



    Ascension du jour :
    San Daniele Tombola (231 m/4C/2 km à 7,6 %)


    Étape 11 - Oderzo > Malga Framont - 175,3 km

    Approche progressive des Alpes ce jour. Quelques bosses qui se passeront sans encombres dans les 110 premiers kilomètres avant d'enchaîner sur trois "monstres". Ce ne sont pas les cols les plus longs, loin d'être les plus connus, mais là encore, il y aura des pentes dignes du Monte Zoncolan.



    Ascensions du jour :
    Sella di Faldato (494 m/4C/7,4 km à 4,1 %)
    Garna (600 m/4C/2,5 km à 7,2 %)
    Tai di Cadore (834 m/4C/6,3 km à 4,8 %)
    Malga Livan (1599 m/1C/5,7 km à 13,2 %)
    Passo Duran (1605 m/1C/8,5 km à 7,9 %)
    Malga Framont (1556 m/1C/7,3 km à 12,7 %)


    Étape 12 - Pieve di Cadore > Arabba - 138,2 km

    Une courte étape certes, mais difficile, en empruntant quelques géants célèbres des Dolomites.



    Ascensions du jour :
    Passo Tre Croci (1809 m/2C/10,8 km à 6,2 %)
    Passo Giau (2230 m/1C/15,9 km à 6,5 %)
    Passo Fedaia (2065 m/1C/8,6 km à 9,5 %)
    Passo Pordoi (2240 m/1C/11,5 km à 6,7 %)


    Étape 13 - Bassano del Grappa > Crémone - 215 km

    Retour dans la plaine pour mettre le cap vers la Lombardie. Aucune grande difficulté à déplorer. Un intermède où les sprinteurs seront de la partie pendant que les favoris souffleront un peu avant le programme corsé du lendemain.



    Ascension du jour :
    Priabona (256 m/4C/2,2 km à 5,3 %)


    Étape 14 - Plaisance > Bobbio - 205,3 km

    De la moyenne montagne avec un dénivelé digne des étapes alpestres les plus exigeantes. Ce sont bien 5600 mètres de dénivelé positif qui sont au programme ! La journée devrait être intense et sans répit dans l'Apennin ligure.



    Ascensions du jour :
    Ca' delle Donne (891 m/2C/8,7 km à 6,2 %)
    Monte Santa Franca (1277 m/1C/7 km à 8,7 %)
    Casetta (808 m/4C/3,5 km à 6,6 %)
    Passo delle Pianazze (976 m/4C/5,4 km à 5,4 %)
    Passo Tomarlo (1480 m/2C/10,2 km à 7 %)
    Passo di Mezzo (1235 m/4C/3,3 km à 6,9 %)
    Passo Crociglia (1481 m/2C/4 km à 9,6 %)
    Passo del Monte Albareto (1194 m/2C/8,4 km à 6,6 %)
    Sella dei Generali (1234 m/3C/3,7 km à 7 %)


    Repos 2 - Lombardie et Émilie-Romagne


    Étape 15 - Voghera > Vercelli - 210 km

    Remise en route tranquille dans la plaine, entre Lombardie et Piémont. Cela permettra de traverser les grandes villes lombardes comme Pavie, Monza ou bien encore Milan.




    Étape 16 - Vercelli > Champlong - 179,2 km

    Retour progressif dans les Alpes à l'entame d'une grande séquence montagnarde. Une première moitié d'étape plate avant de rejoindre les premières ascensions de la Vallée d'Aoste.



    Ascensions du jour :
    Col d'Arlaz (1036 m/2C/9 km à 7,3 %)
    Érésaz (1301 m/1C/11,8 km à 7,3 %)
    Champremier (1389 m/1C/8,9 km à 9,1 %)
    Champlong (1627 m/1C/15,8 km à 7 %)


    Étape 17 - Aoste > Champillon - 28,2 km - CLM individuel

    Un cronoscalata typique du Giro pour cette deuxième étape dans la Vallée d'Aoste. Départ de la capitale régionale, pour rejoindre les hauteurs du Valpelline, à plus de 2000 mètres d'altitude.



    Ascension du jour :
    Champillon (2078 m/1C/15 km à 7,7 %)


    Étape 18 - Aoste > La Thuile - 121 km

    Jamais deux sans trois... une troisième étape dans la Vallée d'Aoste qui est décidément bien gâtée par ce parcours. Pour ceux qui auraient perdu du temps la veille dans le contre-la-montre, voilà une occasion à saisir pour gagner quelques pourquoi pas quelques places au général. Un programme court mais dense avec beaucoup de relief.



    Ascensions du jour :
    Truc d'Arbe (1258 m/2C/7,5 km à 7,4 %)
    Challancin (1587 m/1C/9,1 km à 8,1 %) (x2 : 2ème ascension plus courte de 500 mètres)
    Colle San Carlo (1967 m/1C/10,4 km à 9,9 %) (x2)


    Étape 19 - Savigliano > Saint-Véran (FRA) - 176,5 km

    Avant-dernière étape qui est évidemment une des étapes-reines du Giro. Une étape de géants, avec 3 cols principaux et l'arrivée à plus de 2000 mètres d'altitude, dans la commune qui se veut être la plus haute d'Europe. Il pourrait encore y avoir du mouvement, notamment dans le col Agnel, dont la descente fut fatale à Steven Kruijswijk lors du Giro 2016, lui qui imaginait sans doute devenir le premier Néerlandais à remporter le Tour d'Italie.



    Ascensions du jour :
    Colle d'Esischie (2368 m/1C/15,4 km à 8,9 %)
    Colle di Sampeyre (2269 m/1C/17,8 km à 7,5 %)
    Col Agnel (2734 m/Cima Coppi/20,6 km à 6,9 %)
    Saint-Véran (2014 m/3C/2,9 km à 8,2 %)


    Étape 20 - Saluzzo > Turin - 151,8 km

    Après un tel programme alpestre, les coureurs méritaient bien un final classique sur une étape promise aux sprinteurs. Aucune difficulté, et des belles images de villes piémontaises, et particulièrement de Turin.




    Ainsi s'achève ce Giro...

    Bonne soirée.





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    André - le samedi 21 décembre 2019 à 20h12 permalink

    Bonsoir Guillaume.

    Un Tour d'Italie en deux temps d'un point de vue géographique.

    Un "chrono-sprint"en prologue, longtemps qu'on n'en n'a plus vu.
    Première étape touristique donc à priori pour sprinter qui auraient intérêt à faire au maximum le test chronométré.
    Je découvre Nocara. Bel enchaînement de côtes.

    Les deux étapes vers le Piano Ruggio et la capitale de la Basilacata s'emboîtent bien : une pour fixer une hiérarchie au sommet, une "rédemptoire".

    Remontée rapide de la façade adriatique pour aller buter sur le Rifugio Sibilla, point intermédiaire du Monte Sibilla (12 km à 9%) sur un chemin apparemment mal entretenu. Etape bien construite même si la course de côte s'impose.

    Beau chrono consistant, bien situé.

    Je découvre Malga Ivan, alternatif au passo Cibiana sur un gros final. Le passo Duran, inégal offre aussi de beaux pourcentages.
    Etape reine le lendemain au cœur des Dolomites. Si j'étais vicieux, j'insisterais pour connaître où vous arrivez exactement dans Arabba (à ma grande époque, quand j'arrivais toujours dans le même hôtel au pied de la remontée vers le passo Campolongo, la patronne me laissait une demi-douzaine de clef pour choisir ma chambre comme je voulais...).

    L'enchaînement Tomarlo/Mezzo/Crocilia est intéressant mais trop loin de Bobbio pour de grandes manœuvres.

    Final franchement très (trop ?) dur. Individuellement, les étapes sont très bonnes (Saint-Veran sur le Tour ...), mais au vu de ce qui est proposé avant : sommets pentus en Calabre et dans les Abruzzes plus la province Belluno, étape de très haute montagne pour la seconde dolomitique, plus la moyenne montagne robuste, c'est limite surcharge.

    Cela n'en reste pas moins un Giro intéressant, relativement équilibré, avec des trouvailles, et un gros travail de recherches.
    Evidemment, l'Italie est un terrain d'exception, mais pour quelqu'un sensé ne pas bien connaître le pays de Dante ...

    Il me tarde de voir, si Aurélien poste un commentaire, la teneur de celui-ci.

    Joyeux Noël.

    Ciao.
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    Guillaume - le lundi 23 décembre 2019 à 19h45 permalink

    Bonsoir,

    Merci pour ces commentaires. Oui pour la montagne, je me suis laissé aller, persuadé de ne pas en avoir mis assez à plus de 2000 mètres...Enfin à part ça, le but principal, c'est de dénicher des perles rares où il est possible d'en trouver. Parfois, je tombe sous le charme de petites routes de montagne trouvées avec street view et je me sens obligé de les mettre au parcours. Sur ce tracé, c'est arrivé souvent.

    Autrement, pour l'arrivée à Arabba, j'ai trouvé un endroit proche d'un parking de ce que je voyais sur les images satellites de google maps, mais il ne me semble pas qu'il y ait d'hôtel à cet endroit...

    Joyeuses fêtes de fin d'année à vous.
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    Aurelien M - le lundi 30 décembre 2019 à 11h43 permalink

    Bonjour Guillaume,

    Je ne peux que rejoindre André sur son appréciation générale et le niveau de difficulté de ce tour.
    Par contre, prises individuellement, les étapes se révèlent toutes intéressantes. Mais l'absence de courses de côtes ou d'étapes plus simples est un vrai point négatif.
    Aussi, les 4 étapes de montagne de la dernière s'avèrent tellement décisives qu'il parait peu probable de voir des mouvements dans les deux premières semaines.

    Concernant le choix des étapes, St-Véran est un choix logique plus propice à accueillir le Giro que le Tour de France.
    La veille, je n'aurais pas agencé comme vous pour éviter la boucle finale. Aussi, j'aurais tracé la ligne d'arrivée plus bas, à Courmayeur, après un long faux-plat.
    Bobbio : trop chargé, mais la veille d'un repos, c'est le bon moment d'attaquer de loin.
    Les deux étapes dans les Dolomites sont bonnes, mention au Malga Framont que je découvre. J'avais dénommé il y a quelques années le Malga Livan en Passo Talamini (du nom du refuge au sommet de la bosse), j'avais par contre mesuré 5.5km à 13% (un poil plus court et un poil moins pentu).
    Chapeau pour le Rifugio Sibilla et son chemin très praticable, mais l'approche est déjà difficile pour une première semaine.

    Sinon, les chronos restent consistants. L'équilibre chrono montagne me plait bien, dommage que les étapes de montagne soient trop chargées.
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      il est sûr que là la question est plus délicate car il n'y a pas un autre endroit dans le coin qui reçoit déjà le Tour qui pourrait facilement remplacer cette arrivée


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