Ajouté: mardi 07 octobre 2014 à 01h24

Commentaires

Actuellement il y a 11 commentaires!
  1. Je reprends le commentaire que j'ai posté dans la section "à votre tour" d'André :

    En ce qui me concerne, j'aime beaucoup ce tracé, je trouve qu'il présente l'avantage d'obliger celui qui voudra marquer ce Giro de son empreinte à prendre des risques, à oser sortir de sa tanière de façon surprenante plutôt que d'attendre les 3 derniers km de la dernière montée, puisque clairement, ce n'est pas dans la seule montée de Cervinia, Sestriere ou d'Aprica que les écarts se feront. A ce petit jeu, on sent clairement que RCS se libère de l'ombre de Zomegnan et de ses Giro inhumains. Je dis tant mieux.

    Pour Verbania, la dernière montée est vraiment très difficile, 10km à 9% de moyenne, c'est largement du HC en France et même s'il n'y a pas d'enchainement avant pour fatiguer, ne perdons pas de vue qu'on est en troisième semaine et que l'étape d'Aprica était seulement 48h avant. Même si les athlètes de haut niveau récupèrent, une étape pareille a, à mes yeux, largement sa place en troisième semaine. Peut être aurait-il été un peu plus judicieux de ne pas la faire précéder directement une grosse étape comme celle de Cervinia.

    Pour ce qui est des pourcentages, je trouve ça plus intéressant de faire intervenir des pourcentages moins acérés ou alors pas en montée finale, sinon il est certain que toutes les autres montées seront escamotées par peur de la dernière (c'est pourquoi je ne suis pas fan du Zoncolan).

    Sinon, RCS flirte avec les limites, chrono d'à peine moins de 60km et une étape de plus de 260km, pas mal. Je ne suis pas du genre à descendre Prudhommes et ASO gratuitement, mais j'aimerais bien voir ce genre d'étapes flirtant avec l'acceptable sur le TDF. A condition bien sûr de ne pas en abuser (pas deux chronos de 50km+, pas trop d'étapes de 250km+).

    | Freddy | mardi 07 octobre 2014 à 09h53

  2. Bonjour.

    Dans mes 40 "cahiers du Giro', j'ai épousé le schéma 2015 : une première quinzaine axée sur la course de mouvements (étapes accidentées, de moyenne montagne et de plaine), et une dernière partie marquée d'étapes décisives avec un seul grand clm. individuel en pivot.
    Mais, si je souscris pleinement à un final offrant des opportunités d'attaquer de loin, j'ai opté pour des arrivées au sommet aux pentes plus accentuées.

    Par rapport aux dernières rumeurs (Rifugio Calvanico, Mortirolo-Trivigno vers Aprica, et un final inédit sur les hauteurs de Sauze d'Oulx pour la pénultième), ma première impression fut négative :
    - arrivées au sommet trop roulantes
    - un seul final en descente
    - absence de "vertical"
    - pas de grande étape de haute montagne (Aprica me fait penser à certaines étapes vers Morzine via Roselend-Saisies-Aravis-Colombière et le seul Joux-Plane, en substitut du Mortirolo, comme col vraiment dur et sélectif).

    Dans la colonne "positif", je partage l'opinion de Freddy concernant la recherche d'enchainements choisis pour obliger les attaques de loin (Aprica, Cervinia et Sestrières) en dernière semaine.
    Je ne qualifie pas les montées terminales dans le Valtellina ou le Val Chisone comme des "sommets". Ceux-ci se limitent donc à 4 (Toscane, Molise, Trentin, et Val d'Aoste). Plus "raisonnable".
    Le choix d'un seul gros chrono (bien situé) est judicieux. Son impact sera supérieur à la Dordogne-Tour 2014, et plus favorable aux spécialistes.
    Sur base d'info "Cicloweb", la deuxième partie du passo Serra se ferait "très petit braquet" avant un final "tortueux". J'inscris cette étape en positif au meme titre que La Spezia, également "cassante" dans les derniers kilomètres.
    Enfin, quel "jouissance" de pouvoir "admirer" une carte de grand Tour "100% intra muros" avec peu de transferts.
    Une étape en moins en Ligurie (4 c'est trop !) remplacée par la jonction Campanie-Adriatique et cela aurait encore eu plus de "gueule".

    Au glogal, je revois un peu à la hausse mon impression première.
    Mais, d'un point de vue "sportif", l'absence d'une grande étape de haute montagne avec arrivée en descente (deux ans de suite sans le "coeur" des Dolomites), et d'un vertical-final me donnent bien des regrets ...

    Ciao.

    | André | mardi 07 octobre 2014 à 11h58

  3. Bonjour,

    Merci Thomas pour cet article, plus facile de lecture que le site officiel !

    Je relève trois points positifs :
    - un long chrono vraiment plat (pas comme l'année cette année ou encore sur la Vuelta) : des écarts sont à prévoir et cela obligera forcément les moins bons rouleurs, qui préfèrent souvent ce genre de course au Tour de France, à prendre des risques.
    - Je pensais à une montée est du Mortirolo, on a droit au côté ouest, qui offrira une belle sélection avec un parcours très usant auparavant.
    - Breuil-Cervinia, montée à éviter, elle n'avait rien donné en 2012, sur le Tour du Val d'Aoste cette année avec St-Pantaleon avant non plus. Mais dans un contexte de 3e semaine où c'est l'avant-dernière possibilité pour tout tenter, et avec un St-Barthélémy irrégulier avant le tout, la course pourrait se décanter plus facilement.

    Sinon, l'impression est vraiment négative :
    . le Giro nous avais habitué à une belle étape vallonnée (déjà absente cette année), nous n'en avons pas : Fiuggi est ratée. Sur une étape longue et plus dure en 2011, une arrivée au sprint avait eu lieu, ce sera malheureusement pareil l'année prochaine ! Monte Serra, très dur, mais peut-il jouer un rôle si isolé ? Imola, alors que le départ était parfait, le circuit avec cette petite bosse rompt le rythme.
    . Hormis les étapes d'Aprica, de Breuil et de Sestrieres, que des courses de côte sont à prévoir. Je retiens aussi 2011 où les favoris n'avaient pas bougé dans le Finestre vers Sestrieres, mais seulement dans les 5 derniers km, tout comme dans le Zoncolan cette année, pour tenter de tels coup, il faut encore avoir de la force la veille de l'arrivée.
    . Et même dans les étapes difficiles, on ne retient aucun enchaînement de plusieurs cols.

    Vers Verbania, pour répondre à Olivier qui s'interrogeait ailleurs, la rampe de Piancavallo, après le monte Ologne, est de 2.7 km à 8.8% environ, ce qui permet de rallonger considérablement la montée finale.
    Je doute que cette montée seule soit suffisante, et c'est bien dommage, puisque c'est la seule arrivée en descente.

    Le problème de ce parcours est le manque d'enchaînement et de possibilités pour attaquer de loin (Daone trop loin de l'arrivée à la Madonna di Campidoglio), et le relatif manque de pourcentage qui pourrait permettre aux grosses formations de contrôler la course pour leurs grimpeurs-rouleurs.

    Bonne journée

    | Aurélien M. | mardi 07 octobre 2014 à 14h46

  4. @André #2 : Enfin, quel "jouissance" de pouvoir "admirer" une carte de grand Tour "100% intra muros" avec peu de transferts. => pour le Giro c'est en effet suffisamment remarquable pour être dit (et même écrit dans le titre de mon article :)) qu'il y a peu de transferts. Néanmoins, la petite excursion suisse ne vous a sans doute pas échappé ?!

    @Aurélien M. : Merci Thomas pour cet article, plus facile de lecture que le site officiel ! => je me suis fait la même remarque en préparant l'article, probablement pour me rassurer sur le fait que le temps (important) passé dessus était bien utile ;-). Ton remerciement me reconfirme donc cette impression et ça fait toujours plaisir :).

    | Thomas Vergouwen | mardi 07 octobre 2014 à 15h53

  5. Bonjour Thomas.

    Lugano : je me demandais si quelqu'un ..."relèverait".

    Fatale distraction ! Mea maxima culpa (je me confesserai !).

    Je suis en désaccord (présentation officielle) sur la qualification de certaines étapes.
    "Bombarder" Vicenza et meme La Spezia (étape très interessante) de moyenne montagne est excessif. Vallonnée-accidentée serait plus adapté.
    Madonna di Campiglio haute montagne ? Excessif comparativement à Campitello Matese voire Verbania (le Segletta est plus difficile que le prometteur Daone ou la cote qui surplombe la station mondaine de la Brenta).
    Haute montagne devrait etre réservé aux trips de haute altitude ou étapes avec minimum un col HC.

    Autre chiffre qui me laisse perplexe : 43000m d'élévation.
    Jadis des Giri/Tours de plus de 25000m étaient considérés comme (très) montagneux.
    Tours 1990 et 1991 respectivement 17500 et 16500m de dénivellation.
    Avec l'informatique qui intégre les 89m d'écarts entre le km 46 et le km 97 d'une étape de plaine on "frise" le ridicule.

    Ciao.

    | André | mercredi 08 octobre 2014 à 11h52

  6. @ André : Tour 1991, là vous prenez le pire du pire des années Leblanc!

    Concernant ce Giro, on va dire que c'est Giro peu montagneux. Si cela avait été un Tour, on l'aurait qualifié de montagneux ou d'assez montagneux.

    Beaucoup ont critiqué à de nombreuses reprises les parcours du Giro, on va voir ce que va donner cette édition 2015 un peu new-look. J'adore l'étape du Finestre personnellement.


    | Dom | mercredi 08 octobre 2014 à 23h17

  7. Ce qui est vrai c'est que avant quand on calculait le denivele d'un Tour on prenait juste les montees des principaux cols, desormais la moindre variation d'une etape de plaine est integree et on se retrouve avec des etapes plates avec 2 bosses de 4eme categorie qui ont des deniveles de 500m ou plus.

    Ce Giro a l'air bien different des precedents, deja car il manque un cronoscalata, ensuite parce qu'il reste quasiment en Italie, une rarete ces dernieres annees. Le chrono de 60km va faire beaucoup de degats chez les purs grimpeurs. Ca confirme que sauf orgie de chrono sur le Tour, un gars comme Rolland ne fera pas le Giro cette annee car il prendra quasiment 10 minutes sur ce chrono.

    | Yoshi45 | jeudi 09 octobre 2014 à 01h48

  8. Bonjour,

    André, je n'avais pas relevé votre phrase, mais il faut dire que Lugano/Melide est tellement proche de la frontière que 20 km de course en Suisse n'est même pas choquant !
    Forcément, ça change radicalement du Tour avec ses 3 étapes (3.5 pour l'année prochaine) hors des frontières tout les deux ans (ou plus couramment si affinité).

    Yoshi45, 10 minutes au chrono ? Peut-être pas non plus.
    Pour juger de la participation, nous devrions attendre le 22 vu qu'aucune information ne ressort concernant le (ou les ?) chrono(s) et la montagne sur le Tour cette année.

    Je ne dirais pas non plus qu'il s'agit d'un Giro peu montagneux, mais plutôt qu'il s'agit d'un Giro normalement montagneux, mais mal tracé !

    Je pense que malheureusement RCS Sport a eu la mauvaise idée de partir du principe que seules les courses de côtes compte, alors autant ne jamais surcharger les étapes (même principe que pour la Vuelta ; après tout cette année, seul Rolland tentait de partir de loin constamment quand le tracé était favorable), tout en réfléchissant sur la possibilité des attaques lointaines (bosse dure - bosse finale facile) Pour offrir des renversements de situation. Je ne suis pas sûr que ce soit la solution quand on observe les équipes des grands favoris avec leurs équipiers qui seraient leaders dans certaines équipes du WT mais ils cherchent des solutions : c'est louable, et j'espère pour eux que ça marchera, sinon le meilleur favori dans le chrono serait en bonne voie pour remporter l'épreuve.
    Ils ont aussi compris que la moyenne montagne devenait du coup un terrain moins maîtrisable. Mais là-dessus, le parcours est raté, sauf vers La Spezia ou la bosse finale pourrait être fatale à quelque-uns. Ils auraient dû offrir ce terrain après une première partie montagneuse pour éviter l'attentisme que nous aurons à coup sûr !

    Bonne journée

    | Aurélien M. | jeudi 09 octobre 2014 à 11h15

  9. Tout à fait d'accord à la reflexion avec Aurélien.

    Le fait d'avoir repoussé toute la haute montage à la fin, ça va générer une course d'attente pendant 2 semaines vraisemblablement. A suivre...

    | Dom | jeudi 09 octobre 2014 à 15h15

  10. @8, meme si ca n'est pas 10 minutes ca sera 7 ou 8 minimum. Rolland est un coureur que j'apprecie et qui est un tres bon grimpeur, mais qui aura toujours une tare immense en chrono. Les seules fois ou il arrive a limiter la casse c'est quand le chrono est vallone et pas trop long, comme sur le Giro 2014 ou Grenoble 2011. (sans parler de son superbe cronoscalata). Sur quasiment 60 bornes en grande partie plates il va se faire demonter non seulement par les specialistes mais pas les grimpeurs qui limitent bien mieux la casse en CLM.
    Apres, dans tous les cas si il y a un CLM par equipe ca lui donne un handicap vu le niveau honteux d'Europcar dans cet exercice. Si Rolland va au Giro, ce sera, sauf fait de course, pour viser les victoires d'etape car il sera loin au general avant cette fameuse 3eme semaine.

    Mais perso, je trouvele schema de ce Giro plus humain.

    | Yoshi45 | vendredi 10 octobre 2014 à 19h01

  11. Et bien, moi, je le trouve très intéressant comme parcours, avec un certain nombre d'étapes accidentées, voir même de moyenne montagne... qui vont encourager les attaques. Étant donné que les favoris et leurs équipes ne peuvent pas cadenasser la course sur autant d'étapes, sur les deux premières semaines, ils seront bien obligés de répondre aux attaques des "seconds couteaux" et d'animer la course bien avant la dernière semaine de "haute montagne".

    Quant au débat de savoir si les favoris vont attaquer avant la montée finale ou attendre les derniers kilomètres, cela dépend de tellement de paramètres et pas seulement du profil de l'étape, que cela rend le débat futile. Pour autant, avec le profil des différentes étapes, je serais vraiment étonné qu'il n'y ait aucun leader qui attaque avant la dernière ascension, surtout si des coureurs comme NIBALI ou CONTADOR sont au départ de ce GIRO 2015.

    Vraiment, je suis impatient de voir ce Tour d'Italie 2015, qui pour moi est annonciateur de belles bagarres tout au long des trois semaines de courses.

    Manu

    | tatamix1972 | samedi 18 octobre 2014 à 13h05